Gros challenge pour Benoit Saint-Denis qui affronte Ismael Bonfim à l'UFC Vegas 76
À seulement 27 ans, Benoît Saint-Denis est sur le point d’entrer pour la quatrième fois dans la cage de l’UFC. Ancien membre des Forces Spéciales, il s’est reconverti dans le MMA fin 2018. Une façon pour lui de perpétuer son désir de combat et son caractère chevaleresque. C’est une deuxième carrière pour God of War mais la mentalité reste la même. Véritable ode à la liberté, la vie du combattant français est une leçon de courage et de dévouement. Portrait de Benoît “God of War” Saint-Denis, le soldat tout terrain
En 2021, quelques jours avant ses débuts à l’UFC, la France apprend à connaître le God of War. Un homme bercé par des idéaux chevaleresques et ses aspirations de liberté. Le Nîmois, repéré puis entraîné par le légendaire Daniel Woirin, est un combattant appliqué dont les progrès sont fulgurants. Un peu plus de deux ans séparent son premier combat professionnel de sa signature à l’UFC. La raison de cette précocité ? Une mentalité forgée par une vie dédiée à la guerre et un dévouement sans faille à son objectif
Fils d’un colonel de l’armée, Benoît Saint-Denis s’engage à son tour à ses 18 ans. Il rêve d’aventures, de liberté et d’adversité. Pendant 5 ans, Benoît sillonne l’Afrique subsaharienne aux côtés des Forces Spéciales. S’il s'épanouit dans cette carrière, il manque toujours de liberté. Alors à 23 ans, il se tourne de nouveau vers son premier amour, les sports de combat. Ancien judoka, il redécouvre la boxe thaï et le Jiujitsu brésilien. Passionné, il participe à peine un an plus tard à une journée de détection organisée par Daniel Woirin. Ce dernier décèle un potentiel immédiat chez le jeune homme
Sa progression est exponentielle ! Il combat 6 fois en moins d’un an et ne connaît pas la défaite. Sa signature au Brave, organisation de MMA basée au Bahrein, le sauve des contraintes du Covid 19. Alors qu'il enchaîne les apparitions dans l'octogone, l’UFC toque à sa porte en octobre 2021. La promotion cherche un adversaire en short notice pour combattre chez les poids-welters. Le timing n’est pas idéal et ce n’est pas sa catégorie de poids mais Benoît n’hésite pas une seule seconde. Malheureusement, cela ne se passe pas comme il l’aurait souhaité
Opposé au solide Elizeu Zaleski dos Santos, Benoit résiste tant bien que mal aux assauts de son adversaire. En sang, exténué, il plie mais ne rompt pas. Battu sur décision unanime, il s'incline pour la première fois de sa carrière mais sa résilience choque le monde ! Il n’a pas reculé et s’est battu jusqu'au bout dans une opposition que l’arbitre aurait probablement dû arrêter à plusieurs reprises. Quelques mois plus tard, on apprend qu'Elizeu est suspendu en raison d'un contrôle positif aux produits dopants...
De retour chez les poids-légers, sa catégorie de prédilection, Benoit remporte deux victoires par finition en 2022. Son année s’achève en apothéose lors de la venue de l’UFC à Paris en septembre. Dans un Bercy survolté, il devient le premier Français à remporter un combat dans l'organisation chez lui, à domicile. Avec 10 victoires et 100% de finish dans sa carrière, BSD est un véritable showman
Ce week-end, c’est un gros challenge qui se dresse face à lui. Après le forfait de Vinc Pichel, le Nîmois affrontera finalement Ismael Bonfim, auteur de 13 victoires consécutives dont la dernière sur KO pour sa première à l'UFC. Ismael est un adversaire dangereux mais le danger, c’est tout ce que connaît Benoit ! Il a trouvé sa liberté. Il a trouvé son adversité. Il semble avoir trouvé de quoi s’épanouir. Comme tout bon chevalier, il s’apprête à livrer sa guerre. Sans douter. Sans regarder derrière lui. La cible est en face
Auteur de l'article : Noé Bares
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