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Mur en béton fissurée
Photo du rédacteurIlies mkt

Ciryl Gane, ambassadeur idéal du MMA français


Crédit photo : AP Photo/Michael Wyke

Ciryl Gane en route pour marquer l'histoire du MMA français


Après le titre de champion du monde des poids-lourds par intérim en août 2021 et l’UFC Paris le 3 septembre dernier, la France a désormais les yeux rivés vers Las Vegas où Cyril Gane tentera de devenir le premier champion du monde français de l’UFC le 5 mars. Derrière le natif de la Roche-sur-Yon, le MMA français bourgeonne et n’a besoin que d’une étincelle pour éclore aux yeux du monde



Hexagone MMA, Ares Fighting Championship ou encore le MMA Grand Prix, les évènements et organisations se multiplient en France depuis la légalisation de la pratique début 2020. Points d’orgue de ce nouvel engouement, les venues du Bellator et de l’UFC à Paris. Les salles affichent complet et l’ambiance est au rendez-vous. Loin de n’être qu’une terre de grands évènements, la France est aussi le berceau de ces organisations, plus confidentielles, qui font vivre le sport et contribuent à la création d’une base de fidèles



Désormais, il est possible de faire du MMA en France, de faire une carrière et de toucher les acteurs majeurs du milieu. L’idée que le Parisien Cheick Kongo ait dû attendre près de 20 ans pour combattre devant son public paraît déjà anachronique. Les jeunes combattants s'entraînent avec des buts concrets et réalisables. Alors que la première salve de Français à l’UFC est encore en place, certains ont déjà les yeux rivés vers l’avenir comme en témoigne l’engouement généré par Salahdine Parnasse, Oumar Sy ou Baysangour Chamsoudinov alias Baki



Il est difficile de mettre de côté le rôle de Cyril Gane dans cet enthousiasme généralisé pour les Arts Martiaux Mixtes. Au moment opportun, la France s’est trouvé l’ambassadeur parfait pour mettre en avant une discipline sportive très décriée. Souriant, charismatique et respectueux, Cyril Gane est l’archétype de ce que tout combattant devrait aspirer à devenir




Et dans la cage, le Vendéen produit des étincelles ! “Bon Gamin” terrasse ses adversaires qu’il s’agisse de la vieille garde comme Junior dos Santos ou d’un jeune loup comme Tai Tuivasa. C’est au centre de l’Accor Aréna qu’il a fait chanter le public en dominant l’Australien dans un combat brutal. À n’en pas douter, beaucoup de français sont tombés amoureux de ce sport ce soir-là



Il ne reste au "Bon Gamin" plus qu’une marche à gravir, la plus haute, qui lui a échappé une première fois. Même en s'efforçant, on a du mal à oublier cette soirée amère du 22 janvier 2022, durant laquelle il a essuyé sa seule défaite contre Francis NGannou. Cet affrontement, c’était deux histoires opposées qui se croisent, deux belles histoires mais ce soir-là, Francis Ngannou avait un supplément d’âme. En conflit avec l’UFC et blessé au genou, cela n'a pas empêché le Camerounais de battre Cyril. Avec du recul, on se dit qu’il combattait pour quelque chose de plus grand ce soir-là



Mais le 4 mars, c’est à Cyril d’écrire une page de son histoire et avec, la plus belle page du MMA français. En face de lui se dresse Jon Jones que beaucoup considère comme le meilleur combattant de tous les temps. Cela fera plus de 3 ans qu’il n’est pas entré dans l’octogone. Les 2 hommes se disputeront la ceinture de champion du monde des poids-lourds. Pour Jones, c’est l’occasion de détenir un titre dans une seconde catégorie après son règne fructueux en tant que champion des lourds-légers. Pour Cyril, c’est un potentiel moment d’histoire qui peut s’écrire. Victoire ou non, il y aura du monde qui veillera en France pour soutenir notre champion


Auteur de l'article : Noé Bares

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