Le Franco-Algérien affronte Walter Gahadza le vendredi 28 juillet à l'Hexagone MMA 10
À 39 ans, Soufiene Oudina va entrer dans l”octogone pour la dix-huitième fois de sa carrière professionnelle. Le pensionnaire du All Fighting Club de Roubaix participe à l’Hexagone MMA ce vendredi 28 juillet à Orange. Il y affronte le poids-welters anglais Walter Gahadza. À moins d’une semaine de cet événement, il a accepté de répondre à nos questions
On est à quelques jours de ton combat à l’Hexagone MMA, comment tu te sens ?
Je me sens super bien. Comme d’habitude, je gère à ma façon le travail et l'entraînement. Je me repose bien, je suis entouré par les bonnes personnes donc tout va bien. Je prends tout ça avec plaisir et passion mais je fais les choses jusqu’au bout. Au niveau du poids, je suis dans les temps. Il ne reste que quelques jours donc j’essaye de me détendre. Je m’occupe de ma voiture, je vais voir mes parents, c'est no stress. Le combat c’est un taff comme un autre
Tu vas affronter Walter Gahadza, un combattant expérimenté, comment s’est fait le combat et qu’est-ce que tu penses de l’opposition ?
Comme tu dis, c’est un mec avec pas mal d’expérience qui a combattu dans des grosses ligues comme le Bellator et le BAMMA. Il a un style plutôt agressif, il est complet. C’est un adversaire que je ne prends pas à la légère. C’est mon management [Résilience Sport Management] qui m’a proposé le combat. Lui il est chez la BTT avec JB Shelby qui est un mec que je connais et que je respecte beaucoup donc ça s’est fait facilement
Tu as eu 39 ans cette année, ce n’est pas commun pour un combattant de continuer sa carrière à cet âge-là. Comment trouves-tu la motivation de continuer à te donner à fond pour ce sport ?
La question de l’âge c’est une idée préconçue. C’est les gens qui se mettent ça dans la tête parce que dès que tu arrives à la trentaine tu te maries, t’as une vie, des enfants donc tu t’entraines moins et t’es moins en forme. Mais si tu trouves le temps, tu peux tout à fait continuer à être compétitif. Il faut simplement se forcer à avoir une bonne hygiène de vie. Moi, depuis que je suis tout petit, je ne fais rien à moitié. Je vais jusqu’au bout de tout ce que j’entreprends. Le sport c’est pareil. Surtout que le MMA c’est un sport où tu peux te faire mal, donc il faut bien le faire. Si tu manges mal ou que tu t’entraînes mal, tu tiendras pas un round contre un gars bien préparé
Ça fonctionne bien parce que tu as trouvé une recette qui marche ces dernières années. C’était pas le cas au début de ta carrière, est-ce que tu peux revenir sur la première partie de ton aventure dans le MMA ?
J’ai commencé avec un mec de chez moi. Malheureusement, il n'a pas pu tenir son club longtemps à cause de circonstances de vie. Après, je suis parti dans une autre salle autour de là où j'habite. Je ne vais pas dire de noms mais j’en garde de mauvais souvenirs. J’étais mal conseillé, la préparation physique c’était pas ça, c’était à l’ancienne. À un moment, j’ai décidé de changer parce que je savais que je stagnais. C’est là que j’ai atterri à l’AFC. Sofian Boulouad, c’est un mec que je connais depuis que je suis jeune. Il m’a accueilli avec plaisir et j’ai repris goût au MMA
Entretemps, j’ai fait la connaissance de Mickael Lebout qui est un ami maintenant et c’est ce tout qui m’a permis de retrouver du plaisir dans la pratique. J’ai renoué avec la victoire, j’avais de la structure dans mes combats. Même quand j’ai perdu, la faute était collective et tout le monde se remettait en question. Je suis bien entouré dans la vie aussi. J’ai pas de regrets, j’espère que ma mauvaise expérience pourra servir aux plus jeunes
Entraîner des jeunes, c'est un truc qui pourrait t’intéresser ?
Non pas vraiment. Tout ce qui est coaching, ce n'est pas mon délire. Je trouve qu'il n'y a pas assez de sérieux chez la majeure partie des combattants. Souvent les mecs s'entrainent que quand ils ont un combat ou ils négligent la diète. Moi même je suis loin d’être parfait mais, avec l’âge, j’ai compris quelques mécanismes. Le sport fait partie de notre vie. Le MMA c’est exigeant, il faut que ce soit la priorité pour un combattant pro. Par contre, je suis toujours disponible pour aider quelqu’un pendant une préparation
Tu as un mot de la fin pour ceux qui vont te découvrir ?
Bonne découverte ! [il rigole]. J’espère ne pas me décevoir et ne pas décevoir mon coin. On a tout mis en place pour que le combat soit parfait. La dernière fois, la victoire n'a pas été au rendez-vous donc je me dois de me rattraper. Je souhaite une bonne soirée et une bonne carte à tous ceux qui vont regarder
Auteur de l'interview : Noé Bares
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