Leon Edwards défend sa ceinture de champion des poids welters face à Kamaru Usman le 18 mars à l'UFC 286
Il y a bien des choses qui peuvent être dites sur la carrière et la mentalité de Leon Edwards. Une chose est certaine : il n’a pas volé son titre. Rarement un combattant n’a eu à se battre tant pour être considéré et apprécié des fans et de l’UFC. Invaincu pendant près de 7 ans avant d’obtenir sa chance au titre, le natif de Kingston en Jamaïque est un exemple d’abnégation, de courage et de détermination. Son discours d’après victoire lors de l’UFC 278 raconte toute son histoire, celle d’un homme en qui personne ne croit et qui continue de défier la logique
Leon Edwards est champion du monde. C’est une phrase qui semblait impensable il y a quelques mois. La faute à la solidité du règne de Kamaru Usman et à la détermination de l’UFC à ne pas donner sa chance au résident de Birmingham. Malmené pendant tout le combat, il a trouvé la faille chez le Nigérian et l’a planté d’un coup de pied dans la tempe. Si beaucoup compare cette victoire à celle d’Alex Pereira quelques mois plus tard, le chemin parcouru n’est pas le même. Le Brésilien est d’ailleurs l’exact opposé de ce que représente Leon Edwards à l’UFC
"Rocky" est l’étendard des combattants mal considérés par la compagnie. Il y a quelque chose de puissant à forcer son destin plutôt qu’à se le voir offrir. La victoire de Leon Edwards est la victoire de tous ceux qui ne jouent pas le jeu de la surenchère du monde médiatique. C’est la victoire des combattants silencieux, travailleurs et humbles. Leon a toujours eu du mal à intéresser les fans mais l’UFC ne le lui en a jamais laissé l’opportunité. Son histoire est pourtant fascinante, c’est un récit d’ascension sociale et de sacrifice qui dépasse l’entendement
Cette victoire a donné beaucoup de volume à Leon Edwards et lui a enfin attribué la reconnaissance qu’il mérite. Habitué aux émissions anglaises de second rang depuis des années, il est devenu une sensation internationale en un coup de pied. Ce combat fonctionne comme une représentation de sa vie, celle d’un homme malmené qui trouve toujours la solution. C’est Rocky, le vrai Rocky
Paradoxalement, cette victoire d’Edwards arrive à point nommé pour l’UFC aussi. Alors que la compagnie désespère d’une percée significative dans le marché européen, voilà qu’un héros populaire anglais lui tombe entre les bras. Presque ironique, à la fin c’est toujours l’UFC qui gagne même quand elle ne le veut pas. Reste à savoir si Leon défendra son titre avec succès pour ce premier PPV de l'organisation en Angleterre depuis 2016...
Auteur de l'article : Noé Bares
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